Destination Madagascar : à la découverte de « Nosy Mangabe », cette île précieuse
Madagascar regorge de sites merveilleux, souvent mal connus malgré leur fort potentiel touristique. Parmi eux, Nosy Mangabe, une petite île située dans la baie d’Antongil, sur la côte nord-est de la Grande Île. Pour une évasion assurée pour les amoureux de la biodiversité.
À la rencontre de la nature
Nosy Mangabe, 15°30’ S, 49°46’ E, appelée aussi Nosy Marosy, est une minuscule île d’une superficie de 5,2 km2. Elle baigne dans la plus grande baie de Madagascar, la baie d’Antongil et se situe à cinq kilomètres, au sud de la ville de Maroantsetra. C’est une île qui fait partie du Parc National de Masoala. Un parc créé en 1997 et qui est devenu la plus grande aire protégée de la Grande Île avec ses 2 355,8 km². C’est un endroit favorable à l’écotourisme et au tourisme durable où l’on peut apprécier la richesse de la faune ainsi que de la flore endémiques de Madagascar.
Nosy Mangabe possède encore une forêt tropicale et une flore très riche. On peut y admirer et visiter les alentours avec la forêt sempervirente appelée « Lohatrozona », la forêt littorale « Tampolo » et la forêt inondée d’Andranoalana. La faune y est composée de cinq espèces de lémuriens, dont le fameux Aye Aye ; et plusieurs espèces de reptiles dont l’Uroplatus Fimbriatus, le lézard camouflé et le serpent colubridé Pseudoxyrhopus Heterurus. 39 espèces différentes d’oiseaux ont été recensées sur l’île dont 7 espèces de hérons.
Une île pleine d’histoire
Si « nosy » signifie île, « manga » désigne en malgache la couleur bleue, le fruit du manguier ou des esclaves, et « be » pour désigner une dimension. En effet, certains disent que c’est la grande île bleue et d’autres affirment que des esclaves y ont été nourris avec des mangues. L’île fut d’ailleurs le théâtre de traite négrière jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. Le passage des premiers hommes sur l’île remonte au VIIIe siècle, puis les Hollandais et les Européens furent les premiers visiteurs de l’île en y effectuant des escales le long de la route du commerce des épices. De vieux rochers portent encore de nombreuses inscriptions relatant les aventures des marins du XVIIe siècle.