D’où vient l'arbre sacré ?
Le ficus religiosa est un arbre sacré dans l’Hindouisme et le Bouddhisme. D’après l’histoire, c’est sous cet arbre que le fondateur de la religion bouddhiste connu l’Eveil, cet arbre fait depuis l’objet d’un véritable lieu de culte. Il porte plusieurs noms : l’arbre de Bodhi, l’arbre de la connaissance ou encore l’arbre de la sagesse. Ces ce culte qui a amené cet arbre dans plusieurs parties du monde, y compris Madagascar, en effet les Hindouistes et Bouddhistes ont pris l’habitude d’en planter un dans les lieux où ils s’installent
Combien d'arbres sacrés y a t'il à Nosy Be ?
A Nosy Be, il existe plusieurs arbres sacrés d’origine indienne, mais tous n’ont pas été bénis et sacrés par la royauté. L’arbre sacré de Mahatsinjo a été planté vers 1800 à Mahatsinjo par des commerçant Indien et déclaré sacré par la reine des Sakalava Tsiomeko. Mahatinjo a été rendu sacré car c’est le lieu de la première installation de la reine sur l’île de Nosy Be après son exil, elle y est restée pendant plus de 6 mois avec 12 000 personnes avant d’aller s’installer sur Hell-ville.
Comment reconnaître un arbre sacré ?
Chaque lieu sacré est entouré de tissus rouge et blanc afin d’honorer les esprits qui s’y trouvent, ce sont les couleurs royales sakalava (Zafinimena Zafinifotsy). Ces lieux sont considérés comme lieu de communication entre le ciel et la terre, plus précisément, entre l’homme et Dieu, car dans la culture sakalava, les esprits « Razana » vivent dans l’arbre et jouent le rôle d’intermédiaire entre les hommes et Dieu.
Que deviens le sacré à Nosy Be aujourd'hui ?
Aujourd’hui l’arbre sacré de Mahatsinjo reste un haut lieu de culte et de prière pour le peuple Sakalava. Chaque mois, plus de 300 malgaches ainsi que des étrangers viennent prier dans ce lieu sacré, pour ce faire ils font des vœux et quand celui-ci se voit se réaliser, des offrandes sont déposées. En général on offre du miel, rhum, des pièces de monnaies ou encore des tissus de couleurs rouge et blanc. Et pour les plus grandes demandes et événements, un zébu. Les jeunes mariés y vont souvent afin de faire des vœux et solliciter la bénédiction de Dieu par le biais des ancêtres, pour la pérennité de leur vie de couples.